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Contacter l'auteur Envoyer à un ami S'abonner Le Manoir des Ombres Le Crépuscule des Demi-Dieux Mes Figurines au jour le jour Lettre Ouverte d'un Désespéré... Poèmes Mon Oeuvre : De Deiteus... 06 janvier 2023 Il y a un homme... : Il y a un homme qui souffre parce qu'il est doté d'une extrême sensibilité, et que les événements s'acharnent à la malmener. Il y a un homme qui est isolé, qui cherche en permanence à s'extraire de cet isolement, mai qui en est incapable puisque toutes ses initiatives en ce sens ne cessent d'échouer. Il y a un homme qui pleure dans le silence et dans l'obscurité, pendant que la plupart des gens, eux, font la fête et, de leur famille ou de leurs amis, sont entourés. Il y a un homme qui n'a pas d'amis, qui n'a que des contacts virtuels avec lesquels il rêve d'approfondir ses relations conviviales au travers d'échanges réels, mais ça aussi, ça lui est interdit, ça lui est refusé. Il y a un homme qui, toute sa vie, a été humilié, qui a été rabaissé, qui a été traumatisé. En manque d'affection et de reconnaissance, parce que différent physiquement, émotionnellement, et intellectuellement, on l'a toujours laissé de coté. Lorsqu'il était dans un groupe, c'est celui vers lequel on se tournait en dernier ; à qui l'on parlait lorsqu'il n'y avait pas d'autre possibilité ; et dont on se détournait dès qu'une personne plus légère et plus "positive" se manifestait. Car on n'aime pas les hommes dont le poids de leur existence est trop lourd à porter. On n'aime pas les hommes qui ont besoin qu'on leur ouvre leur porte, qu'on les invite à entrer dans un univers différent du sien, qu'on soit chaleureux, attentionné, et bienveillant avec lui, avant qu'il puisse en faire de même avec autrui. Qui en a quelque chose à foutre de ce genre d'homme, en vérité ! Lors de rencontres, de rassemblement, c'était toujours celui qui était invisible aux yeux de ceux ou celles dont il aurait souhaité partager la compagnie. Parce que doté d'un physique ingrat, parce qu'handicapé, parce que dès qu'il osait se lancer, il était vu comme un étranger. Un étranger qui doit s'effacer devant des personnalités plus attrayantes, devant des physionomies plus engageantes, devant des échanges plus divertissants. Lors de repas de famille, lors de sorties entre amis, c'était celui à coté duquel personne ne désirait s'asseoir. C'était celui qu'il était mal vu de fréquenter. Comme si le côtoyer laissait une salissure indélébile sur celui ou celle qui s'y était essayé. Alors, c'était toujours à l'écart des autres qu'il se tenait. Il y a un homme qui écrit, beaucoup. Beaucoup trop aux dires de certain(e)s, puisque la plupart des gens auxquels il offre ses textes ne les lisent presque jamais. C'est vrai que la plupart des gens ne sont pas sur les réseaux sociaux pour lire ! C'est trop chronophage, c'est trop énergivore, c'est trop "prise de tète". Surtout lorsqu'il s'agit de textes demandant de l'attention, de la concentration, de l'ouverture d'esprit, un regard différent sur le monde ou sur celui qui les retranscrit. Il y a un homme dont l'érudition sur moult sujets est riche et diversifiée. Histoire, art, littérature, peinture, musique, cinéma, astronomie... Ses connaissances en matière de religion, de mythologie, de légendes, de philosophie, sont abondantes. Il est passionné par l'actualité, par les voyages, par les échanges culturels. Pour lui, d'où qu'on vienne, le statut social ou professionnel, la fortune ou le dénuement matériel, ce n'est pas ce qu'il regarde chez ses interlocuteur(trice)s. Son respect, son estime, sa sincérité, son honnêteté, sont systématiquement les valeurs qu'il prône et qu'il met en avant lorsqu'on lui laisse l'occasion de s'exprimer ou de dialoguer avec les gens avec lesquels il désire nouer des relations amicales, en vérité. Il y a un homme qui est malade, qui est handicapé, dont l'indifférence qu'on lui renvoie, est pire que la mort ; c'est un supplice de chaque instant auquel il est assujetti. Il hurle, il se débat, il est étendu à terre, sanguinolent et épuisé, brutalisé et son corps couvert de cicatrices des sévices plus anciens qui lui ont été infligés. Mais rien ne vient, jamais. Mais, rien ne se produit, jamais. Mais personne ne l'invite à entrer pour y recevoir une once de gentillesse et d'humanité, jamais... Il y a un homme qui ne sait même pas pourquoi il raconte tout ceci. Le bonheur d'être aimé pour la personne qui se cache derrière ses terreurs et ses souffrances ne suscite que très peu de curiosité. Il essaye, il fait ce qu'il peut pour qu'on vienne vers lui, pour ne pas sombrer en publiant ce qu'il ressent et ce qu'il aimerait voir changer. Il y a un homme qui n'a plus d'espoir, qui n'a plus de perspective, qui tourne comme un lion en cage à force d'aspirer qu'un miracle ne se produise. Un miracle qui, évidemment, lui aussi, ne se réalisera jamais... Dominique Capo Posté par dominique913 à 09:46 - Commentaires personnels - Commentaires [0] - Permalien [ # ] Tags : commentaire , personnel 27 décembre 2022 J'ai essayé. J'ai échoué. Je disparais : L'immense majorité des gens ne sait pas ce qu'est la véritable solitude. Celle qui fait que l'on attend désespérément à coté du téléphone que la personne avec laquelle on a envie de partager un peu de soi, avec laquelle on a envie de découvrir un peu de qui elle est, vous appelle. Cette solitude qui vous fait pleurer chaque nuit, qui vous fait vous maudire qui vous êtes chaque jour. Cette solitude qui fait que les gens que vous aimez et qui disent vous aimer ne veulent pas de vous parce que vous ne vous contentez pas des banalités qu'ils ne cessent de débiter lorsque vous les côtoyez. Cette solitude qui fait que, même lorsque vous êtes entouré, personne ne vous voit, personne ne vous entend, personne ne désire échanger un mot avec vous, personne n'a envie de vous rencontrer. Cette solitude derrière laquelle se cache tant d'amour à donner, tant d'amitié à partager, tant de curiosité dans moult domaines que vous tentez d'alimenter. En vain, évidemment, puisque les gens à qui vous désirez offrir votre amour, votre amitié, votre sincérité, sont sourdes à vos tentatives de les approcher. En vain, puisque votre bienveillance, votre humanité, votre envie de les connaitre et de les côtoyer, elles les refusent systématiquement. Alors, vos tourments, vos souffrances, vos angoisses, ne font que s'amplifier. Alors, vous priez pour que Dieu, pour que le Destin, pour que le Hasard, vous arrache à cette existence que vous ne supportez plus. Vous vous débattez, mais vous continuez à vous noyer. Vous hurlez, mais tout le monde se moque que vous hurliez ; au contraire, on vous reproche de chercher à vous faire entendre. On vous reproche d'essayer de changer les choses et d'améliorer votre situation. On vous reproche de vouloir un peu vous mettre en avant, alors que ce sont toujours ces fameux "autres" qui prennent toute la place et qu'ils considèrent cela comme normal, naturel, légitime. On vous reproche de vouloir être considéré, de vouloir être respecté pour ce que vous dites, parce que vous préférez les conversations empreintes de culture et d'érudition. Pour que vous n'oubliez pas que vous êtes là pour vous soumettre, on vous rabroue, on vous humilie, on vous tape sur les doigts ; on vous exile, on vous bannit, encore et toujours, systématiquement. Alors, vous êtes seul ; vous attendez, vous espérez. Quand vous essayez de solutions pour vous sortir de cette situation, rien ne vient. Vous demeurez invisible à ceux et celles que vous aimeriez fréquenter pour profiter un peu de ce bonheur après lequel vous courez. Ceux et celles qui seraient capables de vous apporter u peu d'espoir, à qui vous seriez heureux d'offrir un visage plus heureux, plus serein, plus épanoui, restent indifférents à cette joie et à cette satisfaction que vous ressentiriez si vous étiez à leurs cotés. Ils ne comprennent pas cette allégresse qu'ils suscitent chez vous ; ils ne comprennent pas ce ravissement qui serait le votre parce que